Comment puis-je, en tant que journaliste, surmonter le traumatisme causé par ma propre mort ? En continuant d’écrire, tout simplement. Vous seriez surpris de savoir tout ce qui se passe dans les cimetières, ces lieux que l’on croit à tort silencieux et inanimés. Je tiens à rendre cette lettre publique parce qu’elle contient des renseignements sur l’au-delà qui pourraient intéresser tout mortel. Toutefois, elle s’adresse d’abord et avant tout à mon assassin, comme son titre l’indique. Certains passages plus personnels, comme des détails sur notre vie intime, illustrent la relation que j’entretenais avec lui. À défaut de vous abstenir de les lire, je vous demanderais donc de ne pas m’en tenir rigueur. Je compte d’ailleurs autant sur votre discernement que sur votre discrétion. J’espère que mon témoignage posthume sera, en plus de vous informer, vous amuser pendant que c’est encore possible pour vous. Je profite de l’occasion pour vous offrir mes salutations les moins glaciales possible.
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