Chez moi, sur la rue de Bordeaux, il y a une cave, puis derrière une porte de carton, de la terre noire, des coussins de divans, des pneus, des outils rouillés, des boîtes de livres moisis, des retailles de bois, des vieilles portes se recouvrant de cristaux blancs d’année en année. Sur le solage de béton, il y a un tréteau de bois où sont posées la laveuse et la sécheuse. Le plafond est en lanières de bois, en tuyaux de plomberie, en fils électriques et en toiles d’araignée. Je vais chanter là depuis que j’ai quitté subitement mon bureau et ma cage.
Une narratrice, qui se débat avec la rédaction de sa thèse de doctorat, s’évade dans les escaliers de l’université. Un espace hors du temps où elle réapprend à chanter dans sa voix et à penser avec son corps, avec les autres corps. Où il faudra retrouver ce qu’elle savait déjà, depuis le tout début, et sortir des places assignées. Entre les murs, des voix, de l’écrivaine et enseignante en littérature Gabrielle Giasson-Dulude, avance sur le fil ténu de la réinvention constante, de la multiplicité, pour déjouer toute forme d’autorité.
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